Maladies hémorroïdaires : des traitements existent
Les maladies hémorroïdaires sont une affection proctologique très courante qui touche une grande partie de la population à un moment de leur vie. Pourtant, ce sujet reste encore tabou, et beaucoup de patients retardent leur consultation par gêne ou honte. Des traitements efficaces existent, médicamenteux comme chirurgicaux. Depuis 2024, l’Hôpital Privé de Provence développe notamment le traitement des hémorroïdes par laser, efficace et moins invasif que l’intervention traditionnelle.
Les hémorroïdes sont des structures vasculaires situées dans la région anale. Normalement présentes chez tout individu, elles jouent un rôle dans la continence anale. Cependant, elles peuvent devenir pathologiques lorsqu'elles se dilatent de manière excessive, provoquant ainsi des douleurs, des saignements ou une gêne importante. Avec les années, les tissus de soutien des hémorroïdes se dégradent sous l'effet de différents facteurs : constipation chronique, efforts excessifs lors de la défécation, grossesse, station assise prolongée ou encore obésité. Cette dégradation favorise l'apparition de crises hémorroïdaires répétées et, parfois, un prolapsus des hémorroïdes internes, c'est-à-dire leur extériorisation. Environ 2 % des consultations chez le médecin généraliste concernent la proctologie, un chiffre qui souligne l'importance de sensibiliser le grand public sur cette pathologie et ses solutions.
Principaux symptômes
Les principaux symptômes des hémorroïdes sont des saignements rectaux, souvent visibles sur le papier toilette ou dans les selles, des douleurs ou sensations de brûlure lors de la défécation, des démangeaisons anales, des tuméfactions ou prolapsus perceptibles au toucher.
« Il est essentiel de rappeler que ces symptômes ne sont pas exclusivement liés aux hémorroïdes. En effet, des pathologies comme la fissure anale, la fistule anale ou encore certains cancers digestifs peuvent présenter des signes similaires. D'où l'importance de consulter un spécialiste pour un diagnostic précis », souligne le Dr Loïc Bonnard, chirurgien digestif, spécialisé en proctologie, à l’Hôpital Privé de Provence.
Les traitements : de la prise en charge médicamenteuse à la chirurgie
Dans un premier temps, les patients se tournent souvent vers leur pharmacien pour obtenir des traitements en automédication. Les pommades décongestionnantes contenant des substances anesthésiantes et parfois des corticoïdes permettent de soulager temporairement les symptômes, mais elles ne traitent pas la cause du problème. L'hygiène de vie joue également un rôle clé dans la réduction des crises : augmentation de la consommation de fibres, bonne hydratation, pratique régulière d'une activité physique et éviction des efforts excessifs lors de la défécation.
Lorsque les symptômes persistent, une consultation chez un gastroentérologue ou un chirurgien proctologue devient nécessaire. Des interventions peu invasives peuvent être réalisées en cabinet. La ligature élastique consiste à poser un petit anneau en caoutchouc à la base des hémorroïdes internes pour provoquer leur nécrose et leur disparition. La sclérothérapie est l’injection d'un agent sclérosant pour induire la rétraction des hémorroïdes. La photo-coagulation infrarouge utilise la chaleur pour détruire les hémorroïdes internes. Ces interventions sont réalisées sous anesthésie locale, ne nécessitent pas d'hospitalisation et sont généralement peu douloureuses.
Le laser, moins invasif
Dans les cas plus sévères ou résistants aux traitements précédents, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Parmi les options disponibles, on peut citer l'hémorroïdectomie classique, qui consiste à retirer chirurgicalement les hémorroïdes sous anesthésie générale ou encore la méthode de Longo, utilisant une agrafeuse circulaire pour réintégrer les hémorroïdes internes et couper l'afflux sanguin.
Depuis six mois, la clinique HPP investit dans une technique innovante : le traitement par laser, aussi appelé photocoagulation au laser. « Cette méthode mini-invasive permet une destruction ciblée des hémorroïdes tout en préservant les tissus adjacents », détaille le Dr Loïc Bonnard. « Le laser émet une lumière dont l’énergie va créer une vaporisation du paquet hémorroïdaire, créer une fibrose cicatricielle et réduire la vascularisation de l'hémorroïde. La conséquence est de traiter les symptômes invalidants de la maladie hémorroïdaire : les douleurs et les saignements. Cette intervention permet une amélioration dans 90 % des cas durant la première année, mais une dégradation est possible avec le temps. »
Un accompagnement post-opératoire optimisé
La clinique HPP a mis en place un suivi post-opératoire renforcé en collaboration avec un réseau de soins. Un personnel qualifié rend visite aux patients à domicile chaque jour, pendant au moins une semaine, afin de s'assurer du bon déroulement de la cicatrisation et du confort du patient. En cas de problème ou de question, le Dr Loïc Bonnard reste disponible pour un suivi personnalisé.
Les maladies hémorroïdaires sont fréquentes et, bien qu'encore taboues, elles ne doivent pas être négligées. Une prise en charge précoce permet d'éviter leur aggravation et d'améliorer significativement la qualité de vie des patients. Grâce aux progrès en proctologie, des solutions efficaces existent, allant des traitements médicamenteux aux techniques chirurgicales innovantes comme le laser, pratiqué par le Dr Loïc Bonnard à la clinique HPP. N'attendez pas pour consulter un spécialiste si vous ressentez des symptômes persistants !